Terebellum

Terebellum : Assurer à sa vie un chemin sans dogme ni croyance !

Aux aurores de cette vie, le Soleil, dans sa course apparente à travers les cieux, s’attardait encore sur la croupe du Sagittaire. Après avoir glissé entre Nunki et Albaldah, il caressait le crin soyeux de la queue du centaure, fièrement dressée vers les plumes de l’Aigle. Il ne croisera la soixante-quinzième nébulosité de Messier, ce bel amas globulaire du bulbe de notre Galaxie, que deux jours plus tard avant d’entrer dans les champs du Capricorne, vers Dorsum, le dos de la chèvre.
En ces temps-là, les douleurs d’une venue au monde nourrissaient aussi les craintes d’un départ prématuré de la vie vers les anges. Les sage-femmes veillaient à signer rapidement le front des nouveau-nés de peur que si dieu voulait rappeler l’enfant trop vite à lui, il puisse rejoindre directement les nimbes du paradis céleste. Mais dieu ne s’intéressa pas à cette destinée. Ce fût le Terebellum, les quatre étoiles du Tetrapleuron de Ptolémée, que l’accoucheuse dessina sur ce corps, un losange, honoré par le Soleil le même jour. Il en jaillit les crins de la queue du centaure.
Terebellum frappait déjà l’esprit des anciens Chinois qui l’avaient identifié comme étant le Gǒu Guó (狗國), le Territoire du Chien, placé entre les constellations Dou 斗 et Niu 牛 dans la direction de la tortue noire, Xuan wu (玄武). Elle montre le nord et l’hiver en laissant le serpent s’enrouler autour d’elle afin de mieux créer la Terre et l’eau. Du froid grandit la longévité. Espérons que ces augures seront bénéfiques !

En attendant, le regard porté vers les étoiles, laissez-moi vous conter quelques histoires sur les cités, la vie et le ciel.